Les hommes s'enchainent les uns les autres depuis qu'ils se sont inventé des dieux pour le leur pardonner
Les hommes s'enchainent les uns les autres depuis qu'ils se sont inventé des dieux pour le leur pardonner
Manger pour exister.
Manger pour compenser le manque d'existence.
Je pense énormément à Coralie, bien sûr à cause de ce putain d'anniversaire de sa mort.
L'amour que j'ai pour elle est toujours immense.
Si j'avais su lui dire tout l'amour que j'avais. Si j'avais su m'avouer tout cet amour que pourtant elle voyait.
Je l'aime encore.
Je travaille.
Ne gagne pas grand chose, juste de quoi manger, m'heberger.
Je pense à mon grand père, ou aux esclaves à qui on donnait de quoi manger, dormir, et rien d'autre.
Je pense à nous, ouvriers, on nous donne juste assez d'argent pour manger, dormir.
On ne nous donne plus de quoi manger ou dormir, on nous donne de l'argent.
On se dit que ça va nous rendre riche, heureux ?
Nous ne somes pas riches, ni heureux.
Je ne suis ni l'un ni l'autre.
Je vois mes enfants réussir, je me dis qu'ils réussissent.
Je me mens, pour rester.
Rester pour eux.
Petit, si petit, minable.
A quoi bon ?
Salut à celui, celle, ceux du forum (VSD) qui passe(nt) par là.
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Coralie, tu me manques. Je pense à toi tout le temps. Tu es avec moi, je te veux avec moi. Mais je suis SEUL !
Les portes poussées, ne donnent sur rien. Je reste vide.
Il me faut regarder devant, mais je te regarde tant.
Je redeviens qui j'étais, et ça ne me plait pas.
Pourtant je ne suis pas si fier de qui j'étais avec toi.
J'ai eu si souvent envie que les fantômes existent, eu si souvent envie que tu reviennes. Mais je n'oublie pas les difficultés que tu avais à vivre. Je n'oublie rien.
Il me faudrait accepter que tu sois mieux ainsi. Mais est-ce possible ?
Lorsque je t'ai vu dans cette "image", tu paraissais si paisible.
M'imaginer que tu n'as plus ce corps handicapant, handicapé. M'imaginant ta liberté retrouvée. Nous aurions tant voulu que tu ne la perdes pas.
C'est du vent, l'amour c'est du vent, cyclone ou ouragan,
couchés par ses rafales, moi seul me suis relevé.
Tu vas tellement me manquer.
Supposons un individu lambda,
pour lui, vivre quelque chose n'a pas tellement d'interêt, imaginer vivre cette chose est déjà beaucoup plus riche car il l'idéalise, la maximise.
Mais alors à quoi sert-il de vivre cette chose ? Lorsqu'il la vit.Si il la vit.
Tout simplement à le faire savoir. Oui, la plupart des gens ne vivent que pour faire savoir qu'ils vivent.
Vivre sans le faire savoir, à quoi bon ?
Vous savez à présent pourquoi, je passe mon temps, à rêver ma vie.
Mais rêver sa vie, est-ce refuser de la vivre ?
Je vois sa mort à ma manière.
Une mort qui m'a ravagé, anéanti.
J'imagine, souvent, sa peur, la seconde, putain de seconde !
Je pense à Coralie, sa frayeur, le choc...
Les chocs !
Le sien, le mien, celui de son père, de sa mère, sa soeur. Tous les gens qui
l'aimaient.
Je sais qu'elle n'a été qu'une brindille contre ce train. Putain de train.
Ce train n'a pas balayé qu'une brindille. Ma vie aussi. Tout ce qui est parti en éclats !!
Se relever.
Regarder le futur. Mais comment ? Quel futur ?
Elle là-bas, dans cet écrin. Telle la belle au bois dormant, qu'aucun prince ne réveillera plus jamais.
Neuf mois plus tard, je la pleure encore.
Elle m'aimait tant.
"Mais où veux-tu trouver un amour pareil au notre ? " me disait-elle.
Aujourd'hui, je doute, comme elle.
Même si je vis, je continue, me relève et avance. Je marche un peu comme un boxeur sonné, ne sachant plus où se situe l'adversaire.
Comme un boxeur sonné, je me remettrai un peu, mais jamais complétement, de ce combat perdu.
N'oubliant jamais la défaite.
N'oubliant jamais son amour.
N'oubliant jamais Coralie.
« Ce n’est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité. »
Jacques Lacan, psychanalyste français
"La culpabilité est le poison qui maintient dans la dépendance.
NOMMER CE QUI FAIT CRIME, EN FAIRE ADMETTRE LA NOCIVITE HUMAINE ET SOCIALE, AIDE A SE LIBERER DES DEPENDANCES DOULOUREUSES QU'IL INDUIT.
Le soutient psychanalytique, visant à rendre sa liberté et sa responsabilité au sujet, encourage à rendre manifeste, ce qui, latent, inaccessible, enfoui, balbutiant en nous, se rend
indéchiffrable tout en se faisant entendre contre notre gré ou à notre insu de façon douloureuse, pénible, désagréable. Tout ce qui, au détriment de la vie, sous l’emprise inquiétante d’un
sentiment d’abandon exacerbé, insuffle à notre conduite une connotation « distordue », pour soi comme pour l’autre, peu acceptable. Et de rentrer en possession de ce qui rend l’amour
possible.
Rendre lisible ce qui était illisible. Dicible ce qui était indicible. Avouable ce qui était honteux… Prendre le droit de l’oublier, quand auparavant il ne faisait que s’imposer tel l’importun
indésirable qui refuserait de dire qui il est, et pourquoi il vient nous importuner. Autrement dit ne pas céder à la tentation de la fatalité qui rendrait incontournable de sinistres
répétitions."
L'aimer .
Est-ce avoir besoin d'elle ?
Être avec elle, tout le temps, même quand elle n'est pas là ?
Vouloir qu'elle soit là ?
Penser à elle ?
Se souvenir de son attitude corporelle, de sa démarche ?
de son corps dans mes bras ?
de ses vètements ?
de ses baisers ?
L'imaginer poussant la porte, m'apeller "mon amour, c'est moi".
Pleurer encore et encore.
Oublier sa voix.
Avoir du mal à accepter.
Mais comment accepter qu'elle parte à 38 ans ? Je n'en ai que 46.
Accepter ce manque, immense, désertique, vide, infini.
Continuer, sans se relever. Ramper.
Faire illusion, mais fais-je vraiment illusion ?
Et moi ?
Être nul, être seul.
Seul reste l'amour.