Réflexions

« Ce n’est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité. »
Jacques Lacan, psychanalyste français

"La culpabilité est le poison qui maintient dans la dépendance.

NOMMER CE QUI FAIT CRIME, EN FAIRE ADMETTRE LA NOCIVITE HUMAINE ET SOCIALE, AIDE A SE LIBERER DES DEPENDANCES DOULOUREUSES QU'IL INDUIT.

Le soutient psychanalytique, visant à rendre sa liberté et sa responsabilité au sujet, encourage à rendre manifeste, ce qui, latent, inaccessible, enfoui, balbutiant en nous, se rend indéchiffrable tout en se faisant entendre contre notre gré ou à notre insu de façon douloureuse, pénible, désagréable. Tout ce qui, au détriment de la vie, sous l’emprise inquiétante d’un sentiment d’abandon exacerbé, insuffle à notre conduite une connotation « distordue », pour soi comme pour l’autre, peu acceptable. Et de rentrer en possession de ce qui rend l’amour possible.

Rendre lisible ce qui était illisible. Dicible ce qui était indicible. Avouable ce qui était honteux… Prendre le droit de l’oublier, quand auparavant il ne faisait que s’imposer tel l’importun indésirable qui refuserait de dire qui il est, et pourquoi il vient nous importuner. Autrement dit ne pas céder à la tentation de la fatalité qui rendrait incontournable de sinistres répétitions."

Envoyer un sms est bien sympa, parfois rempli d'affection, mais pourquoi gagner du temps en écrivant à moitié ?

Et surtout, que faire du temps gagné à ne taper que quelques lettres ?

Que faire du temps gagné à rouler vite ?

Mettre un CD est plus rapide que poser un vinyle sur la platine, mais que faire du temps gagné ? Ne me parlez pas de qualité sonore, vous n'êtes probablement pas capable de la discerner.

Je vous parle de temps minuscule, infime, quelques secondes, peut-être quelques minutes .

 

Et Coralie qui voulait passer le plus de temps possible avec moi ... Tout me rappelle Coralie et son amour.  Même le temps. Elle courait après le temps alors qu'elle en avait à la tonne.

Encore cette nuit, je pleurais en regardant des photos.

Dormir ? Pour perdre du temps à ne rien faire ? Ha!! Vous voyez bien que perdre du temps peut faire beaucoup de bien.

 

Et pourtant, pour (du) temps, nous continuerons de courir.

Je suis incroyablement surpris.
Je me suis inscris sur un site de rencontre, je revais...
Je me suis perdu à chercher l'âme soeur.
J'étais à peu près en phase avec moi-même, mais depuis cette inscription, je ne me reconnais plus.
Je me fuis, partant en quête avec réussite obligatoire sous-entendue.
Je constate : point de réussite. Perdition. Nuits blanches. Idées noires.
Je suis certain d'avoir fais du mal à une jeune femme étudiante, trente ans, jolie comme tout.
Je m'étais tellement investis dans cette rencontre, je croyais tellement que ce serait elle.
J'ai tout perdu, épuisé de mes nuits blanches, j'ai explosé. Ne lui laissant aucune possibilité de rester elle même, J'éxigeais qu'elle soit ce que je voulais, ce que j'attendais.
J'ai beaucoup communiqué avec elle par mails, jamais parlé comme ça moi.
J'ai tout donné, tout vidé, tout perdu.
Je ne me connaissais pas comme ça, j'ai découvert un type prêt à tout.
J'étais amoureux, un fou, un jaloux.
J'en ai oublié les autres, les laissant de côté, les écrasant.
J'ai démarré toutes mes phrases par "Je" pourtant j'aurais voulu parler      d' Elle.

Elle avait sa façon d'être, j'espère qu'elle est  assez forte pour ne pas avoir été blessée, je ne sais pas.

J'ai tout confondu.
J'ai cru que c'était comme une dernière chance.
Je me voyais comme une marchandise sur un rayon, une marchandise qui parle, se vend, s'offre, se donne. (Logo réel de "adopte un mec .com")
On la choisi, on ne la voit pas, on la laisse à la caissière, on l'avale, on la vomit.

Travailler, travailler, pour digérer l'échec.
Travailler, travailler, pour me fuir. Ne pas me regarder.

Me retrouver.



Quelques semaines plus tard ...
Ce fut un coup de foudre comme on en fait à l'adolescence. Aussi brutal que la foudre, aussi éphémère ou presque. Rien de physique ne s'est produit, mais un bon feeling, tout s'est évaporé, je ne sais pas trop pourquoi.